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11mai16
Quatre anciens agents de renseignement du DAS impliqués dans l'affaire Claudia Julieta Duque
Un procureur du Parquet général de la Nation a engagé des poursuites à l'encontre de quatre anciens agents du "Département Administratif de Sécurité" (DAS, agence de renseignement dissoute en 2011) pour des faits de torture psychologique subis par la journaliste Claudia Julieta Duque.
L'acte d'accusation inclut Emiro Rojas Granados, ancien directeur adjoint du DAS, qui serait impliqué dans une machination visant à nuire à l'enquête sur l'assassinat de Jaime Garzón. Lorsque Duque avait relié Rojas à l'homicide du journaliste, l'ancien fonctionnaire l'avait poursuivi pour injures et calomnie.
Les trois autres personnes impliquées dans le procès sont William Alberto Merchán, actuel directeur de la télématique au CTI police judiciaire rattachée au Parquet; Juan Carlos Sastoque, ancien enquêteur au G-3 (ancien groupe d'espionnage) exilé aux Etat-Unis, qui auraient des responsabilités dans la torture psychologique de Claudia Julieta Duque. Le dernier accusé Néstor Pachón Bermúdez, qui serait impliqué dans des filatures et la séquestration de la journaliste en 2001.
Dans l'affaire Duque, 12 anciens agents du DAS ont fait l'objet d'une enquête, trois d'entre eux ont avoué leur implication et ont été condamnés. Cinq autres font l'objet d'un procès, parmi eux deux sont détenus en Colombie, deux sont en cavale et le dernier est détenu aux États-Unis dans l'attente de son expulsion.
Actuellement, le 5ème Parquet délégué auprès de la Cour Suprême enquête sur la responsabilité de l'ancien directeur du DAS Jorge Noguera. De plus, en 2014 le cas a été transmis à la Commission d'accusation de la Chambre des représentants pour déterminer la participation du sénateur Álvaro Uribe Vélez dans cette affaire.
La FLIP considère comme positives les importantes avancées dans l'enquête visant à désigner les responsables des crimes à l'encontre de la journaliste. De plus l'organisation espère que le jugement des anciens agents garantira un procès équitable aux parties.
La FLIP appelle les autorités nationales et en particulier l'Unité nationale de protection à continuer d'assurer la protection de la journaliste et de sa famille. La fondation entend ainsi rappeler à l'unité que son devoir est de mettre place les mesures de protection après concertation avec madame Duque et de sa fille, afin qu'elles ne subissent plus d'intimidations préventives, comme lorsque de nouvelles personnes avaient été impliquées dans l'affaire.
De plus, la FLIP demande aux autorités compétentes d'apporter toutes les garanties aux fonctionnaires de justice et aux témoins, pour que l'enquête et le procès se déroulent convenablement.
[Source: Fundación para la Libertad de Prensa - FLIP, Bogotá, 11mai16]
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