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Derechos | Equipo Nizkor
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15mar13
Le procureur dans l’affaire Claudia Julieta Duque a été muté
Le 1er mars 2013, l'office nº 3 de l'Unité des droits de l'homme du Bureau du Procureur général colombien diposait la détention préventive, sans possibilité de liberté conditionnelle, de sept hauts fonctionnaires du Département administratif de sécurité (DAS), récemment dissous, pour le crime de torture psychologique aggravée subie par Claudia Julieta Duque Orrego, correspondante de Radio Nizkor en Colombie.
Le jeudi 14 mars 2013, Radio Nizkor a appris que le procureur en charge de l'enquête dans cette affaire avait éte muté à la nouvelle Unité d'analyse et de contexte du Ministère public. Me Gilma Amparo Duarte était chargée de l'office nº 3 de l'Unité des droits de l'homme depuis trois ans, en remplacement.
Selon nos informations, Me Gilma Duarte a été transférée le 1er mars 2013, c'est-à-dire le jour même où la mesure préventive avait été prise.
Comme l'exprimait l'Equipo Nizkor dans son communiqué du 13 mars 2013, il reste à identifier, à investiguer et le cas échéant, à accuser et capturer d'autres fonctionnaires du DAS et d'autres entités de l'État impliqués dans la persécution systématique dont a été victime Claudia Julieta Duque entre 2001 et 2008 au moins, selon les conclusions du procureur.
À ce propos, un porte-parole d'Equipo Nizkor à Charleroi a indiqué que "étant donné l'historique de la procédure dans cette affaire, notamment dans ses phases initiales, il s'avère indispensable de rappeler la nécessité et l'obligation de respecter le droit à un procès équitable et le principe d'indépendance judiciaire requis pour que l'enquête se poursuive et avance conformément au droit".
Le porte-parole a ajouté que "dans tous les cas, il ne faut pas perdre de vue dans l'analyse de cette question que l'actuel coordinateur de l'Unité des droits de l'homme du Bureau du Procureur général est Misael Rodríguez, qui était procureur délégué auprès de la Cour Suprême lorsque la dislocation procédurale du DAS a été prononcée".
Cette affaire est d'une telle importance que des organisations colombiennes et internationales ont exprimé leur préoccupation via des communiqués, telles que le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en Colombie, la National Union of Journalists, la Federación Colombiana de Periodistas ou encore la Fundación para la Libertad de Prensa, qui ont tous salué la décision du procureur. Cette dernière organisation souligne cependant dans son texte que "à un moment crucial où des sanctions exemplaires sont prises, des mutations peuvent bouleverser l'élan de la procédure" et lance un appel au Bureau du Procureur général afin qu'il garantisse la poursuite de l'enquête.
Charleroi, 15 mars 2013
Radio Nizkor
This document has been published on 25Mar13 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes. |