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31juil16
Alger-Centre et El-Ayoun plus proches
La convention de coopération comportant un accord de jumelage, conclue le 26 mars 2002 entre la commune d'Alger-Centre et la ville sahraouie d'El-Ayoun, a été renouvelée, hier, pour la quatorzième année consécutive.
Le document a été signé par le maire d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, et le wali d'E-Ayoun, Mohamed Yeslem Beissat, lors de la cérémonie de clôture de la semaine de solidarité et de fraternité avec le peuple sahraoui, organisée conjointement par l'APC d'Alger-Centre et le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
Une semaine qui a été entamée le 26 juillet dernier et qui a pris hier, à la place de la Grand-Poste.
Ont pris part à cette cérémonie, le wali d'El-Ayoun, Mohamed Yeslem Beissat, le président de l'assemblée populaire d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, l'ambassadeur de la RASD à Alger, Bouchraya Beyoun, ainsi que de nombreuses personnalités politiques et des représentants d'associations de la société civile de soutien à la cause sahraouie.
Dans son intervention, Mohamed Yeslem Beissat, wali d'El-Ayoun et membre du secrétariat national du Front Polisario, s'est félicité du bon déroulement, pour la 14e année consécutive, du jumelage entre les deux villes, tout en rendant un vibrant hommage à l'Algérie pour sa position constante de soutien au droit du peuple sahraoui à l'indépendance.
«Nous exprimons toute notre gratitude et reconnaissance face au soutien indéfectible de l'Algérie à notre droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance» a-t-il dit .
Devant une assistance nombreuse, le wali d'El-Ayoun a, en effet, affirmé que la position adoptée par l'Algérie, depuis le déclenchement de la lutte du Front Polisario le 20 janvier 1973, contre l'occupant espagnol, à ce jour, s'est renforcée au fil des années.
«L'Algérie a toujours soutenu le peuple sahraoui depuis l'invasion du Sahara occidental par le Maroc en 1975», a-t-il ajouté, mettant en exergue tous les actes répressifs et de violation de droits, les emprisonnements qui sont devenus le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés.
Prenant la parole à son tour, Abdelhakim Bettache, P/APC d'Alger-Centre, a fait savoir que «cette semaine s'est voulue être un espace de rencontres, d'échanges culturels, et surtout une manière de faire connaître aux familles algéroises la culture, les traditions et les mœurs de nos frères venus du Sahara occidental».
«Cet évènement est également une occasion pour les Sahraouis de faire entendre leur cri de détresse et de souffrance endurée sous le colonialisme marocain», a-t-il souligné.
Selon lui, cette initiative encourageante, ponctuée par une ample organisation d'activités artistiques, culturelles et politiques, une semaine culturelle de fraternité et de solidarité avec le peuple sahraoui, «est une manifestation honorable qui traduit les liens d'amitié et d'entente entre l'Algérie et le Sahara occidental».
Il a rappelé, en outre, que l'objectif de cette manifestation est de «renforcer les liens de solidarité entre les populations d'Alger-Centre et de la ville d'El-Ayoun occupée», précisant qu'«en présentant notre patrimoine, nous faisons connaître à la délégation sahraouie nos musées et nos espaces culturels».
Dans un autre contexte, le président de l'APC a dit : «Nous affirmons en tant qu'élus notre totale adhésion quant au respect de la Charte de l'Union africaine et la légitimité internationale. Nous soutenons nos frères Sahraouis jusqu'à l'autodétermination.»
Rencontré en marge de cet événement, M. Mahrez Lamari, grand militant des droits de l'homme, représentant du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), relève que cette nouvelle initiative de renouvellement de l'accord de coopération et de jumelage sur tous les plans (politique, culturel, socio-économique et humanitaire), signée entre les maires d'Alger-Centre et le wali d'El-Ayoune, «est un signe de solidarité envers le peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance».
Le choix de la Grande-Poste, où s'est tenue la semaine culturelle sahraouie est «à forte portée symbolique». L'objectif étant de donner le caractère «populaire et citoyen» à cette activité. Pour le représentant du CNASPS, «par ce geste, nous réaffirmons notre solidarité et notre engagement au soutien total des Sahraouis jusqu'à ce qu'ils puissent jouir de leurs droits imprescriptibles de l'autodétermination».
Par la même occasion, le public a assisté au coup d'envoi d'une caravane humanitaire, composée d'une vingtaine de camions chargés de médicaments, de vivres et de trousseaux scolaires, collectés en partie par le mouvement associatif d'Alger-Centre. Une caravane qui a pris la route vers les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
Il y a lieu de mentionner qu'une nouvelle clause a été ajoutée dans l'accord de jumelage entre la commune d'Alger-Centre et la wilaya sahraouie d'El-Ayoune, relative à l'installation d'une commission d'information, qui sera chargée d'informer l'opinion publique sur les derniers développements de la question sahraouie au niveau international.
[Source: Par Sarah A. Benali Cherif, El Moudjahid, Alger, 31juil16]
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