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03mai14
Le premier ministre sahraoui : «La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies était satisfaisante»
Lors d'un point de presse organisé jeudi soir au camp des réfugiés sahraouis de Dakhla, à l'issue de l'ouverture du festival international du cinéma sahraoui (Fi-Sahara), le Premier ministre sahraoui Abdelkader Taleb Omar a indiqué que «la résolution du Conseil de sécurité était satisfaisante, quoique cette dernière n'inclut pas l'élargissement du mandat de la mission des Nations unies qui œuvre depuis des années à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) et à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés».
«Le recours aux négociations chaque mois, alors que c'était de trois à quatre mois avant, réside parmi les points positifs de cette résolution. Nous dirons que cette résolution est satisfaisante, mais si elle avait élargi le mandat de la MINURSO à la surveillance de la situation des droits de l'homme sahraouis, nous l'aurions qualifiée d'excellente», a-t-il noté.
L'interlocuteur a indiqué que la résolution est un «avertissement pour le Maroc pour progresser sur la voie du dialogue». Avant d'ajouter : «En changeant d'ambassadeur, le régime marocain montre qu'il se trouve dans une situation inconfortable», a estimé le Premier ministre sahraoui.
M. Taleb Omar a considéré en outre cette résolution comme «une nouvelle manière de procéder. Au lieu de charger la MINURSO de surveiller les droits de l'homme, il a été demandé la mise en place d'autres mécanismes qui aboutissent au même résultat».
«La résolution a évoqué la question des droits de l'homme en appelant les parties à œuvrer au plein respect des droits de l'homme et la liberté d'expression, et au rassemblement des individus», a-t-il encore fait savoir, ajoutant que cette exigence était faite au «régime marocain qui empêche des associations de se rassembler ou de s'exprimer librement».
Selon lui, la nouveauté cette fois-ci est que le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel soutiennent que «le statu quo n'est pas acceptable, et si aucun progrès n'est réalisé à la fin 2014, les démarches pacifiques seront conçues sous une autre approche».
Pour rappel, la résolution demande aux deux parties en conflit (Front Polisario et Maroc) de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d'accords conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies».
[Source: Par Kader Bentounès, El Moudjahid, Argel, 03mai14]
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