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19fév14
Berlin, nouveau centre de la politique ukrainienne ?
Berlin est devenu la principale référence européenne pour l'opposition ukrainienne. La chancelière allemande Angela Merkel a accueilli lundi les opposants ukrainiens Vitali Klitchko et Arseni Iatseniouk, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'invitation de ces deux opposants est un témoignage de soutien adressé à l'opposition au président Viktor Ianoukovitch. C'est aussi un geste d'encouragement dans leur résistance au gouvernement. La chancelière allemande a donné des recommandations très claires à ses deux invités : tout faire pour constituer un nouveau gouvernement et réformer la Constitution. C'est dans ce sens qu'Angela Merkel a promis que l'Allemagne et l'UE feraient "tout pour contribuer à une sortie de crise positive".
La chancelière semble toutefois réticente à prendre parti sans que ses invités ukrainiens, venus à Berlin pour exiger l'adoption de sanctions, fassent aussi des concessions.
La veille, Klitchko avait déclaré dans un article du journal allemand Bild : "Depuis des mois nous exigeons de bloquer les comptes des membres du gouvernement et de leur interdire de voyager en UE. Dans ce sens nous nous attendons à recevoir un signal clair". Mais la chancelière a rejeté cette demande, divergeant sur ce point avec l'approche américaine.
Les demandes à l'Allemagne de jouer ouvertement le rôle de principal régulateur de la crise ukrainienne ont connu le même sort.
Comme l'a souligné lundi le porte-parole du gouvernement allemand, "l'Allemagne soutient Catherine Ashton dans ses efforts de contribuer aux négociations entre le gouvernement et l'opposition à Kiev. C'est une affaire européenne pour nous. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Conseil de l'Europe pourraient également jouer un rôle".
Jusqu'ici, la chancelière n'a mentionné qu'une aide d'urgence occidentale d'un peu plus de 600 millions d'euros, qui sera versée à condition que les réformes politiques soient lancées.
Les relations avec la Russie sont davantage existentielles pour Berlin. Objectivement, il n'est pas dans l'intérêt politique ou économique des Allemands de la défier sur la question ukrainienne.
En parallèle, il a été annoncé hier que la Russie achèterait cette semaine une nouvelle tranche d'obligations européennes de l'Ukraine pour 2 milliards de dollars, comme l'a déclaré le ministre russe des Finances Anton Silouanov.
Rappelons que fin 2013 Moscou avait décidé d'investir dans les obligations européennes de l'Ukraine jusqu'à 15 milliards de dollars. La première tranche de 3 milliards de dollars a déjà été acquise, a annoncé Anton Silouanov. "Et encore deux milliards cette semaine", a-t-il déclaré aux journalistes.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 19fév14]
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