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06mar14
Les tireurs d'élite de Kiev engagés par l'opposition?
L'enregistrement publié sur internet mercredi pourrait faire beaucoup plus de bruit que la conversation rendue publique entre la sous-secrétaire d'Etat américaine Victoria Nuland et l'ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
En effet la nouvelle fuite concerne un sujet bien plus sérieux: l'enregistrement révèle le mécanisme d'accession au pouvoir de l'opposition ukrainienne et identifie les responsables de la mort de dizaines de personnes sur le Maïdan les 18 et 20 février.
Dans la conversation publiée sur le net entre la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton et le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet, ce dernier dévoile le lien entre les tireurs d'élite du Maïdan et les leaders de l'opposition. Le ministère estonien des Affaires étrangères (MAE) a confirmé l'authenticité de la conversation après sa publication.
Cette révélation sensationnelle, qui plus est lors d'une conversation avec la "ministère des Affaires étrangères de l'UE" qui a apporté une contribution conséquente au soutien des leaders de l'opposition, a été faite par le ministre des AE de l'Estonie, un pays pour qui la Russie n'est pas très sympathique pour les raisons qu'on connaît. Deuxièmement, Paet dévoile en détail les indices et les preuves qui ne laissent aucun doute sur le fait que les snipers dont il est question ont tiré sur les manifestants et les policiers du Maïdan. Il s'agit de la "troisième force" dont parlaient les observateurs indépendants et la police. Alors que les opposants refusaient de le voir et accusaient les forces de l'ordre Berkout de ces morts. Troisièmement, il faut souligner la conclusion d'Urmas Paet : en disant que la nouvelle coalition ne souhaite pas enquêter sur ces événements, il constate que ce n'est pas Viktor Ianoukovitch qui était derrière les tireurs d'élite mais quelqu'un qui fait partie de la nouvelle coalition libérale et nationaliste arrivée au pouvoir. Bien sûr, l'opposition de Kiev est diversifiée et hétérogène et il est extrêmement difficile de découvrir qui a engagé ces tireurs.
Désormais, un nouveau puzzle se construit à partir de faits à première vue éparpillés et effrayants. Et l'on voit apparaître l'ensemble du mécanisme de renversement du régime légitime de Viktor Ianoukovitch, indésirable pour certains. Le scénario de renversement du président, conçu par des marionnettistes étrangers et nationalistes, a été mis en application par des individus très bien préparés. D'abord par ceux qui avaient une dent contre Kiev et la Russie et apprenaient "l'art de combattre le Berkout" dans des bases de Transcarpatie ou, comme cela a été confirmé hier, sous la direction d'instructeurs américains en suivant une formation à la périphérie de Kiev. Et pour terminer, l'affaire des tueurs professionnels qui assassinent sans distinction des membres des deux camps. Semer la panique chez les forces de l'ordre en tirant habilement avec des balles à centre de gravité déplacé sous le bras, où le gilet pare-balles ne protège pas. Une grande partie des 77 victimes civiles sur le Maïdan ne sont pas des combattants du Secteur droit mais des peintres, des poètes, des étudiants et des retraités venus par curiosité. Leurs vies ont été sacrifiées pour le Maïdan. Puis il s'est avéré que le renversement du "régime sanguinaire" n'était qu'une affaire de technique. La citoyenneté des assassins n'est pas encore connue. Mais tôt ou tard la vérité sera révélée.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 06mar14]
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