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13aoû14
Qui sont les mercenaires dans l'est de l'Ukraine?
La présence de combattants de sociétés militaires privées américaines, britanniques, polonaises et italiennes en Ukraine n'est plus un secret depuis longtemps, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Entre 200 et 300 mercenaires professionnels combattent aujourd'hui contre la population de la Nouvelle Russie. Ils sont rémunérés mais ne s'empressent pas de rejoindre le front.
On trouve aussi des volontaires "idéologiques" de l'étranger, qui sont accueillis les bras ouverts par les "bataillons de défense territoriale" comme "Azov" et "Aïdar". Ils sont recrutés parmi des nazis et des criminels.
Ils se battent largement moins bien qu'ils ne s'en vantent sur les réseaux sociaux, et font parfois des prisonniers inattendus.
La plus notable "acquisition" des forces d'autodéfense a été la capture d'un citoyen de Suède - Michael Skilt, instructeur-tireur d'élite du bataillon "Azov". Selon l'"histographie" officielle du bataillon "Azov", le néonazi et raciste Skilt est un défenseur de la démocratie venu en Ukraine comme touriste, qui s'est épris de l'idée de l'Euromaïdan et, débordant de sentiments, a rejoint le Secteur droit. Il est arrivé dans le Donbass directement depuis le Maïdan.
Il a été capturé par les forces d'autodéfense quand ses "confrères" du bataillon ont tout simplement abandonné ce "viking invincible" dans un combat en reculant de manière désorganisée et sans prévenir.
Le responsable d'une concession automobile en Italie Francesco Falcone, 54 ans, fait également partie du bataillon "Azov". Il s'est avéré que son grand-père faisait partie des 130 000 fascistes italiens envoyés par Mussolini à Stalingrad et tués pendant l'offensive du chaudron en hiver. C'est pourquoi le "descendant de légionnaire" Francesco hait les "russophiles", soutient les islamistes et était même prêt à se convertir à l'islam dans sa jeunesse. "J'ai rêvé toute ma vie d'une expérience comme celle-ci. Il n'y a pas de place pour les sentiments. C'est la guerre. Je suis ici pour tuer", a-t-il témoigné devant les journalistes occidentaux.
Il est bien plus intéressant d'apprendre qui a recruté cet Italien préretraité dans le bataillon punitif "Azov": d'après les renseignements des forces d'autodéfense, il s'agit du Français Gaston Besson, 47 ans, chef de la dite "légion étrangère" dans le cadre du bataillon.
Ce n'est sûrement pas par romantisme militaire que cet instructeur de la véritable Légion étrangère française, blessé à trois reprises et qui en a vu de toutes les couleurs pendant la guerre en Yougoslavie, est venu en Ukraine. Les forces d'autodéfense estiment que ce "spécialiste", marié à une Croate et qui résidait jusqu'à présent en Croatie, s'occupe du recrutement de combattants étrangers pour participer à la guerre dans le Donbass. En tout cas, Besson est le premier à avoir diffusé sur les réseaux sociaux l'appel à se mobiliser pour la "guerre contre la Russie" adressé à ses anciens "camarades". Il se plaint sur Facebook d'être le seul Français à combattre aujourd'hui aux côtés de trois Suédois, trois Finlandais, un Canadien et un Italien.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 13aoû14]
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