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17sep14
L'UE était trop faible pour lancer une "guerre de sanctions" contre Moscou (journal)
L'Europe était probablement trop faible économiquement pour entrer dans une "guerre de sanctions" contre la Russie, estime l'ancien professeur de finances à l'université de Pennsylvanie John Mason, cité par le journal américain Washington Times.
Selon le Washington Times, la "guerre de sanctions" entre l'Occident et la Russie exacerbe les craintes d'une récession économique européenne, tirant un trait sur toutes les réussites des dernières décennies. Qui plus est, un nouveau déclin économique en Europe l'Union européenne, qui est le plus important partenaire commercial des USA, "tirerait très probablement l'économie américaine vers le bas", d'après M.Mason.
"La croissance économique en Europe s'est arrêtée au deuxième trimestre de 2014 mais malgré les risques croissants, les leaders européens ont accepté de soutenir les Etats-Unis dans l'adoption d'une nouvelle série de sanctions contre Moscou, dont le point culminant a été les dernières mesures contre les compagnies pétrolières et gazières russes, qui assurent près d'un tiers des besoins énergétiques de l'Europe", écrit le quotidien.
Comme on pouvait le supposer, les sanctions ont infligé un préjudice sensible à l'économie russe. Il était également prévu de telle manière à ce qu'elles nuisent le moins possible à l'économie européenne. Mais les analystes en doutent de plus en plus, comme ils sont presque certains que ces sanctions atteignent la locomotive de la croissance économique européenne: l'Allemagne.
Cette pression sur la Russie s'exerce en pleine détérioration de la situation économique en Europe, et entraîne une réponse russe. A l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord, l'Europe est confrontée à l'une des plus importantes épreuves compte tenu de sa dépendance envers le gaz naturel russe. Le récent durcissement des sanctions pourrait pousser la Russie à faire un geste désespéré et sortir son principal atout - bloquer l'acheminement du pétrole et du gaz en Europe.
Selon l'analyste de Reuters Breakingviews Olaf Storbeck, l'économie européenne pourrait être particulièrement touchée par la suspension des livraisons de gaz par Moscou. Le marché des investisseurs le craint réellement, bien que cette démarche semble être une perspective éloignée car la Russie dépend toujours des 80 milliards de dollars que lui rapportent les ventes de Gazprom - mais elle pourrait aller jusque-là pour parvenir à ses objectifs politiques.
L'Europe dépend elle aussi fortement du pétrole russe. Selon les estimations de Thomson Reuters, la réduction des exportations pétrolières russes vers l'UE d'un tiers diminuerait la croissance économique dans toute la région de 1-1,5% dès la première année.
L'industrie allemande, qui entretient d'importants liens commerciaux avec la Russie - plus de 6.000 compagnies allemandes y sont implantées - est le plus vulnérable. Toute atteinte à l'économie allemande, la locomotive de toute l'économie européenne, nuirait à l'UE selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).
[Source: Ria Novosti, Moscou, 17sep14]
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