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26mar14
La Norvège gèle sa coopération militaire avec la Russie
Le gouvernement norvégien a décidé mardi de suspendre sa coopération militaire avec la Russie jusqu'à fin mai en raison de la situation autour de l'Ukraine, a annoncé mardi soir le ministère norvégien de la Défense dans un communiqué.
"Nous avons suspendu notre coopération militaire avec la Russie jusqu'à fin mai. Ensuite nous reviendrons à l'examen de notre programme de coopération en tenant compte de la situation en Ukraine et des actions qu'aura entrepris la Russie, avant d'en discuter avec nos partenaires de l'OTAN", a déclaré la ministre norvégienne de la Défense Ine Marie Eriksen Soreide citée par le journal Barents Observer.
Selon le communiqué, la Norvège a notamment repoussé la visite du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou programmée pour avril et a annulé une visite de navires de guerre russes à Oslo programmée pour mai à l'occasion du 200e anniversaire de la Marine norvégienne, les exercices navals conjoints Sea Eagle, la participation de la Russie à la fête des fanfares militaires Military Tattoo 2014 et une visite du commandant de la Marine russe à Bergen.
Le ministre français de la Défense a antérieurement déclaré que Paris avait l'intention de suspendre la coopération avec la Russie dans l'organisation des exercices militaires conjoints en raison de la situation en Ukraine. L'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada ont aussi suspendu leur coopération militaire avec Moscou. Le représentant de l'OTAN à Moscou Robert Pszczel a déclaré mardi que l'OTAN n'appuyait pas l'idée d'isoler la Russie en raison des événements en Crimée, mais entendait revoir ses relations avec Moscou lors d'une rencontre ministérielle de l'Alliance prévue pour les 1-2 avril.
Selon les experts, la réduction de la coopération militaire avec l'OTAN ne portera pas préjudice à la Russie. Le rédacteur en chef de la revue russe "Défense nationale" Igor Korottchenko a notamment estimé que cette coopération n'était pas fructueuse pour Moscou. Selon lui, la Russie coopérait avec l'Alliance pour améliorer les relations politiques avec ses partenaires occidentaux, la coopération militaire réelle se limitant à l'octroi de couloirs de transport aérien à l'OTAN pour le transit vers l'Afghanistan.
Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. Kiev a protesté, dénonçant une "annexion".
[Source: Ria Novosti, Moscou, 26mar14]
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