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02sep14
L'hystérie de l'Otan pousse la Russie à réagir avec détermination (expert)
La course aux armements n'a jamais réellement cessé, et dans un contexte où l'hystérie militaire de l'Otan face aux événements en Ukraine menace la sécurité de la Russie, cette dernière étant obligée de prendre des mesures de rétorsion, estime Sergueï Ordjonikidze, ancien secrétaire général adjoint de l'Onu.
Le sous-secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Mikhaïl Popov, a déclaré à RIA Novosti que d'ici la fin de l'année la Russie adopterait une doctrine militaire révisée au vu de l'apparition de nouvelles menaces pour l'Etat. Il a expliqué que la révision de la doctrine militaire était dictée par les facteurs politiques extérieurs: l'expansion de l'Otan, le problème du bouclier antimissile (ABM), la situation en Ukraine et autour d'elle.
"Quand les troupes de l'Otan se rapprochent de nos frontières, bien évidemment un plan est élaboré. Pour tout Etat une telle avancée est une menace. Cela me rappelle d'ailleurs les promesses des membres de l'Alliance de ne pas étendre les frontières de l'organisation vers l'est. Alors, que nous reste-t-il à faire dans ces circonstances? Agir pour contrer cette expansion de l'Otan", a déclaré à RIA Novosti Sergueï Ordjonikidze.
D'après ce dernier, la course aux armements n'a jamais cessé mais a simplement pris des formes différentes. "Je me souviens de Churchill, qui disait qu'il fallait s'armer le plus possible, pas pour faire la guerre mais pour mener les négociations à partir d'une position de force. Et ce facteur est toujours resté présent, tout le monde agit selon ce principe", note le sous-secrétaire de la Chambre sociale de Russie.
Il pense que cette "hystérie militaire" de l'Otan est due aux événements en Ukraine et aux affirmations des membres de l'Alliance concernant la prétendue présence de forces russes sur place. "Mais aucune preuve n'est fournie pour appuyer ces accusations. On dit simplement posséder des informations. Ce n'est pas sérieux", a ajouté Sergueï Ordjonikidze.
Par ailleurs, il a souligné que cette confrontation n'entraînerait aucune opération militaire réelle. "On a connu des époques plus difficiles comme la crise des missiles de Cuba… le bon sens prend toujours le dessus. Aujourd'hui, le plus important dans la politique internationale ce n'est pas l'usage de la force, mais le risque de son usage, qui est présent aujourd'hui", conclut Sergueï Ordjonikidze.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 02sep14]
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