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17déc13
JO de Sotchi: l'absence d'Hollande critiquée par Marine Le Pen
Le refus du président français de se rendre à la cérémonie d'ouverture des JO de Sotchi a indigné la présidente du Front national Marine Le Pen; le Kremlin réagit de manière plus retenue, écrit mardi le quotidien Izvestia
"Nous sommes choqués par cette décision de François Hollande, a déclaré Marine Le Pen à Izvestia. On a l'impression qu'il vit encore à l'époque de la Guerre froide.
Les Jeux olympiques sont un symbole de paix, ce n'est pas une période pour les spéculations politiques. Si j'avais été invitée aux JO j'aurais été ravie d'y aller." Le conseiller aux affaires européennes de Marine Le Pen, Ludovic de Danne, a qualifié la décision du président français de geste inamical flagrant et non diplomatique.
De leur côté, les autorités russes ont fait preuve de retenue face à la décision de Paris. Elles ont déclaré que la réticence du président français de se rendre aux JO n'aurait aucune incidence sur l'ambiance des Jeux.
Le ministre russe des Sports Vitali Moutko a répété que les JO se dérouleront au plus haut niveau. Il a demandé de ne pas tirer de parallèles entre le refus de certains dirigeants étrangers et un boycott des JO.
Par ailleurs le Kremlin a souligné que la Russie n'avait pas envoyé à Hollande d'invitation pour assister à l'ouverture des Jeux olympiques.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a souligné que les chefs d'Etat étaient conviés par les comités olympiques nationaux de leurs pays et Vladimir Poutine, en tant qu'organisateur des JO, avait la possibilité d'inviter ses homologues à assister aux compétitions à l'occasion d'entretiens privés.
Quant au refus de certains dirigeants d'assister aux JO, il l'a qualifié de "processus de travail normal".
"Le refus d'un dirigeant de se rendre aux JO ne signifie pas qu'il les boycotte. Certains dirigeants viennent, d'autres non. Certains se préparent déjà pour leur visite. D'autres ne pourront pas venir en raison de leur calendrier chargé ou pour d'autres raisons", a déclaré Dmitri Peskov.
Une source du Comité olympique russe a noté que si la décision de Hollande de ne pas représenter l'équipe de France avait été prise pour des raisons politiques, ce serait une transgression de la Charte olympique - qui s'oppose à toute discrimination pour des motifs raciaux, religieux ou politiques.
Vitali Moutko estime que la venue ou non de dirigeants aux JO est une question secondaire.
En revanche, il a souligné qu'il serait difficile pour certains sportifs de participer aux épreuves sans le soutien de leur président.
"Le soutien des supporters, y compris des dirigeants, ajoute des émotions. Ce n'est pas par hasard si on dit que le supporter est le 12ème joueur de l'équipe", a déclaré le ministre des Sports.
Rappelons qu'avant François Hollande un autre politicien avait "poliment refusé" d'assister aux JO de Sotchi - le président allemand Joachim Gauck.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 17déc13]
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