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15juil14
Les USA font la chasse aux hackers russes et chinois
La guerre invisible entre les renseignements américains et chinois est de plus en plus ferme, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Le département de sécurité intérieure des USA (DHS) a annoncé que des hackers chinois avaient réussi à pirater des ordinateurs contenant des informations sur l'ensemble du personnel du gouvernement fédéral. Plus tôt, Washington avait réussi à faire arrêter au Canada un homme d'affaires chinois inculpé pour vol d'informations militaires confidentielles. Pékin rétorque que les Américains eux-mêmes utilisent des hackers pour espionner les dirigeants chinois et pénétrer dans les réseaux de compagnies publiques chinoises. Selon les experts, les renseignements ignoreront tout accord international éventuel pour la réglementation de l'espace cybernétique.
Les hackers qui ont piraté la base de données du gouvernement fédéral américain cherchaient à obtenir des informations sur le personnel ayant postulé pour travailler à des postes impliquant un accès aux documents classés secret défense, rapporte le Guardian.
Les hackers visaient le système dit e-QIP, par lequel transitent les requêtes du personnel pour obtenir l'habilitation permettant de travailler avec des documents confidentiels. Le postulant doit répondre à une série de questions sur lui-même - par exemple son ancien emploi ou ses contacts avec des étrangers. Il doit également parler des moyens financiers à sa disposition et dire s'il a déjà consommé des stupéfiants.
Un fonctionnaire du DHS a déclaré que l'attaque avait été identifiée et bloquée. L'ennemi n'a pas réussi à mettre la main sur les informations. Néanmoins, le secrétaire d'État John Kerry s'est indigné contre les renseignements chinois dans des termes peu diplomatiques, déclarant qu'ils "nuisent aux entrepreneurs américains et menacent la compétitivité" des USA.
Washington a créé une unité spéciale pour parer les risques cybernétiques: l'équipe d'intervention informatique d'urgence. Sachant que le bras de cette dernière va bien au-delà de la juridiction américaine. Visiblement, c'est grâce au travail de cette équipe qu'a été arrêté l'entrepreneur chinois Su Bing, accusé par les autorités américaines d'avoir piraté les systèmes informatiques des sociétés travaillant pour le Pentagone.
Comme le rapporte l'agence AP, on retrouve Boeing dans la liste de ces compagnies. Su Bing aurait agi en collaboration avec deux hackers chinois entre 2009 et 2013 pour tenter d'obtenir des informations sur les chasseurs F-22, F-35 et l'avion de transport militaire de Boeing C-17. Le suspect avait l'intention de vendre ces informations à la Chine. Les chefs d'inculpation contre Su Bing ont été présentés au tribunal de Los Angeles.
Les USA ont également réussi à faire arrêter plusieurs citoyens russes dans des pays tiers en profitant de leur influence politique. Parmi eux - Roman Seleznev, fils du député Valeri Seleznev, extradé par les Américains des Maldives sur l'île de Guam. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cet acte d'enlèvement.
Pékin explique que les États-Unis dépassent depuis longtemps tous les autres pays en matière d'espionnage cybernétique. Ils auraient notamment pénétré dans le réseau du géant chinois de télécommunications Huawei et même espionné des dirigeants chinois au cours de leurs déplacements à l'étranger.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 15juil14]
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