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26mai17
Facebook, Google et Microsoft demandent la révision d'un programme de surveillance de la NSA
Dans une lettre au Congrès, 31 entreprises américaines du secteur des nouvelles technologies réclament un réexamen d'un programme de surveillance connu sous le nom de Section 702.
Facebook, Google et Microsoft prennent position face à la NSA. Dans une lettre adressée à Bob Goodlatte, un élu républicain de Virginie, 31 grands noms des nouvelles technologies demandent la révision de la Section 702. Ce programme de surveillance intégré au Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) permet de collecter les mails et le contenu des communications en ligne d'étrangers dont les données sont stockées sur le sol américain. L'élu républicain supervise actuellement des discussions au sein de la Chambre des Représentants pour le renouveler. Sans action du Capitole, ce programme est censé arriver à expiration d'ici la fin de l'année.
La lettre fait mention de cinq changements à effectuer pour une meilleure protection des données personnelles. Parmi eux, une redéfinition de la notion de «renseignements étrangers», pour éviter que la collecte exercée sous la section 702 ne porte sur des étrangers non suspectés de mener des activités illégales. La lettre comporte également une obligation de transparence au sujet de ce programme. «Les entreprises devraient être autorisées à dévoiler le nombre de requêtes qu'elles reçoivent de la part des autorités et à révéler le volume de demandes de sécurité nationale dont elles font l'objet», est-il ainsi précisé.
Parmi les autres signataires de la lettre figurent Twitter, Airbnb, Dropbox et Amazon. Apple n'a en revanche pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Vers une restriction de la collecte de données
Mise en lumière à la suite des révélations d'Edward Snowden en 2013, la section 702 a fait l'objet d'un épineux débat au sein de la Silicon Valley. Dans une lettre de mars 2017, la Quadrature du Net avait appelé à sa réforme. L'association de défense des libertés en ligne estimait alors que cette disposition violait «les normes internationales relatives aux droits de l'Homme». Selon Recode, l'administration Trump encourage néanmoins les législateurs à la conserver en l'état.
Début mai, la NSA a mis fin à la collecte automatique des communications des citoyens américains, dès lors qu'ils échangeaient avec des destinataires surveillés par le gouvernement ou qu'ils mentionnaient des mots-clés spécifiques. L'annonce avait alors été saluée par Snowden lui-même.
[Source: Par Elsa Trujillo, Le Figaro, Paris, 26mai17]
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