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16jun13


Un commandant nazi membre fondateur de la Legion d'Autodéfense SS ukrainienne arrêté aux États-Unis


Un haut commandant nazi d'une unité SS, accusé d'avoir incendié des villages entiers remplis de femmes et d'enfants, a menti aux agents d'immigration américains pour entrer aux États-Unis.

Des preuves dévoilent que Michael Karkoc, 94 ans, vit dans le Minnesota, et ce, peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Karkoc avait déclaré en 1949 aux autorités américaines qu'il n'avait effectué aucun service militaire durant la Seconde Guerre mondiale, dissimulant ainsi son travail d'officier et de membre fondateur de la Legion d'Autodéfense SS ukrainienne, et plus tard son poste d'officier dans la division galicienne SS.

La division galicienne et une organisation nationaliste ukrainienne, dans lesquelles il a servi, étaient toutes deux sur la liste noire américaine, dont les membres étaient, à l'époque, interdits d'entrée aux États-Unis à l'époque.

Bien que les dossiers ne montrent pas que Karkoc a directement participé à des crimes de guerre, des déclarations d'hommes de son unité et d'autres documents confirment que la société ukrainienne qu'il commandait massacrait des civils et suggèrent que Karkoc était sur les lieux de ces atrocités. Les fichiers SS nazis affirment également que lui et son unité ont également participé au soulèvement de Varsovie de 1944, au cours duquel les nazis ont brutalement réprimé une rébellion contre l'occupation allemande.

Le 14 Avril 1949, Karkoc avait déclaré aux autorités américaines qu'il n'avait jamais effectué de service militaire, affimant qu'il avait «travaillé pour son père jusqu'en 1944. Puis dans un camp de travail de 1944 à 1945».

Cependant, dans un mémoire publié en ukrainien en 1995, Karkoc déclarait qu'il avait aidé à fonder la Légion d'Autodéfense ukrainienne en 1943 en collaboration avec l'agence de renseignements SS, le SD, pour combattre aux côtés de l'Allemagne - et qu'il a servi en tant que commandant de l'unité, qui recevait des ordres directement de la SS, à la fin de la guerre.

Karkoc, qui vit désormais au nord-est de Minneapolis, ne souhaite faire aucun commentaire concernant son service pour l'Allemagne nazie.

Efraim Zuroff, le directeur du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem, a déclaré qu'il s'attendait à ce que les preuves montrant que Karkoc a menti aux autorités américaines et que son unité a réalisé des atrocités sont assez conséquentes pour des poursuites judiciaires pour crimes de guerre en Allemagne ou en Pologne.

[Source: Israël Actu, Tel Aviv, 16jun13]

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