2003 Report by the Special Rapporteur on Torture and Other Cruel, Inhuman, or Degrading Treatment or Punishment, Theo van Boven


Burundi

238. Par une lettre datée du 17 octobre 2002, le Rapporteur spécial a rappelé au Gouvernement un certain nombre de cas qu’il avait envoyés en 1999 et 2001, au sujet desquels il n’avait pas reçu de réponse.

Appels urgents

239. Le 21 février 2002, le Rapporteur spécial a envoyé un appel urgent en faveur de Zacharie Ntahoshikira, Marie Nditije , Martin Nijimbere, Appolinaire Ndeyimana, Emile Sibomana, Ferdinand Ntumwizere, Libère Buhuraguza, Ntirumera et sa femme Christiane, et les dénommés Raphaël, Frédéric, Antoine, Niyirangabo et sept autres personnes non identifiées qui étaient détenus à la brigade de gendarmerie de Bururi, dans la province de Bururi, apparemment en raison de leur collaboration avec des membres de l’opposition armée. Certains seraient membres du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) et d’autres du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU).

240. Par une lettre datée du 20 mars 2002, le Gouvernement a informé le Rapporteur spécial qu’un certain Raphaël arrêté pour des motifs de vols à main armée et de tueries avait dénoncé ses complices. Toutes ces personnes avaient été mises à disposition du parquet de Bururi. Le procureur de la République a promis de faire une instruction accélérée sur cette affaire. Le Gouvernement a précisé que toutes ces personnes font l’objet d’un traitement humain en détention.

241. Le 4 juillet 2002, le Rapporteur spécial a envoyé un appel urgent conjointement avec la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Burundi et le Président-Rapporteur du Groupe de travail sur la détention arbitraire en faveur de Bayubahe, chef du camp de Gatwe pour les personnes déplacées, Antoine Zigamasabo, un chauffeur, Gerard Niyogendako et William Kabura, deux commerçants, ainsi que Gerard Bankintore, qui auraient été arrêtés dans la zone de Bigina, commune de Kayogoro, province de Makamba, le 29 juin 2002. Ils seraient détenus à la brigade de gendarmerie de Gatwe. Ils seraient soupçonnés de collaboration avec des membres de groupes armés d’opposition. Le commandant de brigade aurait indiqué que ces personnes seraient libérées lorsqu’elles auraient payé une somme d’argent importante.

242. Le 13 novembre 2002, le Rapporteur spécial a envoyé un appel urgent conjointement avec le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression et la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Burundi au sujet de Elvis Kazungu, Léonidas Ntakaye, secrétaire général du Parti pour le redressement national (PARENA), Zénon Nimubona, porte-parole du PARENA, Christophe Hicintuka, secrétaire exécutif du PARENA, Benoît Ndorimana, Hilaire Ntahomvukiye, Innocent Nsabiyumva et Thierry Bizoza Ndayishimeye, membres du PARENA et au moins trois autres étudiants, arrêtés entre le 1er et le 5 novembre 2002 et détenus au secret à la Documentation nationale par la Brigade spéciale de recherche et la Police spéciale de roulage à Bujumbura. Elvis Kazungu aurait été violemment battu lors de son arrestation et aurait besoin de soins médicaux. Le 11 novembre, une organisation non gouvernementale aurait cherché à le faire hospitaliser sans succès.

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small logo   This report has been published by Equipo Nizkor and Derechos Human Rights on August 2, 2005.