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27Sep22
Ouganda : la flambée d'Ebola présente un risque «élevé» alors que le nombre de morts s'élève à 23, selon l'OMS
L'épidémie d'Ebola dans le centre de l'Ouganda, avec une souche rare pour laquelle il n'existe pas encore de vaccin, présente un risque « élevé » au niveau national, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui n'exclut pas une propagation dans les pays voisins.
« En l'absence de vaccins et de produits thérapeutiques homologués pour la prévention et le traitement de la maladie à virus du Soudan, le risque d'un impact potentiel grave sur la santé publique est élevé », a souligné l'OMS dans un communiqué. D'autant que l'épidémie pourrait avoir commencé trois semaines avant la découverte du premier cas.
Dans ces conditions, il est possible que plusieurs chaînes de transmission n'aient pas été suivies ou que des victimes soient enterrées lors de grandes cérémonies de rassemblement. De plus, Mubende se trouve le long d'une route économique très fréquentée qui mène de Kampala, la capitale à la République démocratique du Congo (RDC).
L'OMS redoute une propagation dans les pays voisins
Les autorités sanitaires ougandaises ont déclaré, mardi 20 septembre, une épidémie de maladie à virus Ebola, causée par le virus du Soudan, suite à la confirmation en laboratoire d'un patient provenant d'un village du sous-comté de Madudu, district de Mubende, au centre de l'Ouganda. Les infections ont augmenté dans tous les districts de l'Ouganda, portant le nombre cumulé de décès confirmés et suspects à 23.
Toutefois, aucun cas n'a été détecté dans la capitale Kampala.
Au 25 septembre 2022, un nombre cumulé de 36 cas (18 confirmés et 18 probables) ont été signalés dans les districts de Mubende (14 confirmés et 18 probables), Kyegegwa (trois cas confirmés) et Kassanda (un cas confirmé). Selon l'Agence sanitaire mondiale de l'ONU, plus de 220 cas contacts ont été répertoriés.
Il s'agit de la première épidémie de maladie à virus Ebola causée par le virus du Soudan (SUDV) en Ouganda depuis 2012.
Pour l'OMS, « l'importation de cas dans les pays voisins ne peut être exclue à ce stade ».
Par ailleurs, les décès communautaires et la prise en charge des patients dans des établissements et hôpitaux privés et d'autres services de santé communautaires avec une protection limitée et des mesures de prévention et de contrôle des infections comportent « un risque élevé de nombreuses chaînes de transmission ». « Des enquêtes sont en cours pour déterminer l'ampleur de l'épidémie et la possibilité d'une propagation à d'autres districts », a fait valoir l'OMS.
L'OMS déconseille toute restriction de voyage et/ou de commerce vers l'Ouganda
S'agissant de la vaccination et d'après les données disponibles, le vaccin ERVEBO - utilisé lors des récentes interventions contre les flambées de maladie à virus Ebola en RDC - ne confère pas de protection croisée contre la maladie à virus du Soudan.
En outre, l'OMS estime que le vaccin de Johnson & Johnson (Zabdeno/Mvabea), approuvé par l'Agence européenne des médicaments (EMA), n'a pas été testé contre la maladie à virus Soudan. « Même si le vaccin était testé et s'avérait efficace contre l'Ebola virus du Soudan, il ne conférerait une protection que quelques jours après l'administration de la deuxième dose », a précisé l'OMS.
Plus largement, il a été démontré que l'instauration précoce d'un traitement de soutien réduit considérablement le nombre de décès dus à la maladie à virus Ebola. Selon l'Agence sanitaire mondiale de l'ONU, il est nécessaire de renforcer la surveillance et les autres activités de réponse pour contenir la possibilité d'une propagation exponentielle.
A ce stade, l'OMS déconseille toute restriction de voyage et/ou de commerce vers l'Ouganda sur la base des informations disponibles pour la flambée actuelle.
[Source: ONU info, 27Sep22]
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