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06aoû22
L'Ukraine annonce la privatisation de ses usines de transformation de blé
Les autorités ukrainiennes envisagent de lancer en septembre la privatisation de certaines entreprises agroalimentaires, en commençant par celles de transformation de blé. L'Ukraine, un exportateur très important de blé, de maïs et de tournesol, a pris cette décision alors que les prix des céréales s'envolent sur fond de crise alimentaire mondiale.
Une nouvelle vague de privatisations en Ukraine pourrait concerner des usines de transformation de céréales, a annoncé ce samedi 6 août lors du marathon télévisé ukrainien, Olga Batova, directrice par intérim du Fonds des Biens publics de l'Ukraine.
"Actuellement, nous considérons qu'il est très important de commencer à privatiser, par exemple, les fabriques de pain, les distilleries et d'autres installations qui peuvent aider le pays à résoudre le problème des blés, de leur stockage et de transformation des céréales en alcool ou en farine", a-t-elle expliqué.
A présent, la plupart de ces entreprises ne fonctionnent pas, a-t-elle précisé lors du téléphon UATogether ("UA [pour Ukraine] ensemble" qui se déroule depuis le 24 février sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.
Céréales ukrainiennes
En Ukraine, la menace d'un manque de blé à l'intérieur du pays reste réelle, vu que la récolte risque d'être dérisoire sur fond des hostilités en cours.
Les autorités ukrainiennes annoncent leur décision de privatiser des entreprises de transformation de blé alors que le pays, un producteur important de blé, a enfin commencé à exporter ses céréales grâce aux ententes intervenues en juillet entre l'Ukraine, la Russie, la Turquie et l'ONU à Istanbul.
Ces exportations, cruciales pour conjurer une crise alimentaire en particulier en Afrique, avaient été bloquées après le début du conflit en Ukraine.
De manière générale, l'Ukraine exporte ses céréales en République démocratique du Congo, en Ouganda, en Namibie, au Togo, au Sénégal, en Afrique du Sud, au Mozambique, au Kenya, au Malawi, au Cap-Vert, en Somalie.
La crise alimentaire mondiale s'aggrave
L'Onu avertit qu'avec la hausse des prix agricoles, la crise alimentaire s'aggrave et affecte le monde entier.
En 2022, 95 millions de personnes supplémentaires risquent de se retrouver dans une extrême pauvreté, et 50 millions confrontés à une faim sévère. Au cours des deux dernières années, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire grave a déjà doublé.
Dans 15 pays, dont 12 États africains, actuellement touchés par la crise, près de 8 millions d'enfants âgés de moins de 5 ans risquent de décéder des suites d'une émaciation sévère s'ils ne reçoivent pas des aliments thérapeutiques et des soins immédiats, prévient l'UNICEF.
Le 18 juillet, dans son allocution consacrée à la crise alimentaire mondiale, le Secrétaire général de l'Onu António Guterres a appelé tous les pays à "maintenir le commerce mondial ouvert" et notamment "réintégrer immédiatement aux marchés mondiaux la production alimentaire de l'Ukraine, ainsi que les denrées alimentaires et les engrais de la Russie".
[Source: Sputnik, Moscou, 06aoû22]
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