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20mar16


Quatre terroristes neutralisés près du site gazier de Khrechba


Le groupe terroriste auteur de l'attaque au mortier du site gazier de Khrechba a été accroché, hier en fin de journée, par les éléments de l'ANP.

Selon des sources sécuritaires, quatre des éléments du groupe, dont le nombre est estimé à sept, ont été tués dans leur véhicule (un 4x4) dès les premiers moments de l'assaut. Trois autres, occupant un deuxième véhicule, ont été blessés.

Au moment où nous mettions sous presse, nos sources affirmaient que l'étau se resserrait autour d'eux et que leur neutralisation était imminente. Selon des sources militaires, le cerveau de l'attaque de la base gazière de Khrechba, vendredi matin, s'appelle Abou Mohamed El Tergui, de son vrai nom Salam Ghinan. Ce djihadiste algéro-malien, né à Kidal en 1984, appartient à la katiba El Fourkane. Cette katiba, dirigée par l'émir Talha Al Ansari, appelé aussi Talha Al Libi, est, dans les faits, sous le commandement de son ex-chef Djamel Okacha, alias Yahia Abou Al Hammam, nouvel homme fort d'AQMI dans sa branche Sahara-Afrique.

AQMI avait revendiqué l'attaque, le soir même, dans un premier communiqué où était mentionné sa cible: la compagnie britannique BP «dont se servent les Croisés pour piller nos ressources dans la zone d'In Salah».

Que sait-on du groupe d'assaillants ? Selon des sources sécuritaires, leur nombre est estimé à six et il s'agirait pour l'essentiel de Mauritaniens. «Nous savions qu'une attaque se tramait, car des écoutes téléphoniques à Bord Badji Mokhtar nous ont indiqué qu'Abou Mohamed El Tergui, localisé jusque-là au Mali, du côté de Tombouctou, fief de katiba El Fourkane, était passé en Algérie», précise un cadre des Renseignements de l'armée. Mais son rôle dans l'opération n'est pour l'instant pas clair.

On ne sait pas s'il a participé ou s'il a simplement servi de guide.

Reste que le groupe a réussi à parcourir 1000 km en Algérie sans se faire repérer. «Ils ont emprunté des pistes sahariennes. Ils n'ont pas pu passer par les grands axes, car nous avions renforcé le dispositif de sécurité dans tout le Sud», poursuit notre source. En particulier sur la RN1 reliant In Salah à Ménéa et la RN51 reliant Adrar à Ménéa. «Nous avons également modifié la sécurité aux abords des bases. Nous changions les plans toutes les 72 heures.

C'est la raison pour laquelle les terroristes n'ont pas pu approcher la base comme ils l'avaient prévu, car une patrouille était là. Ils ont donc été obligés de tirer de plus loin et ainsi rater leur cible», explique notre source. Le dernier communiqué d'AQMI, publié ce samedi sur le compte twitter d'Al Andalus, canal de communication de l'organisation, donne sa version des faits. Selon les djihadistes, les deux roquettes qui ont été tirées «n'étaient pas armées» et ne devaient servir que «d'avertissement». Ils affirmaient aussi détenir les enregistrements des appels téléphoniques passés à BP et Statoil avant l'attaque pour leur demander «d'évacuer les travailleurs».

[Source: Par Aziz M. et Mél. M., El Watan, Alger, 20mar16]

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Droits de l'homme en Algérie
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